Comme on pouvait s’y attendre, la fréquentation touristique en Gironde n’a pas été conforme à celle d’une saison habituelle. Comme partout en France, la saison a été courte, concentrée sur le cœur de saison (de mi-juillet à la 3ème semaine d’août), et difficile pour les professionnels, qui ont dû rapidement mettre en place les protocoles sanitaires exigés et, le plus souvent, “naviguer à vue” au rythme des annonces gouvernementales et des réservations et annulations de dernière minute qui en ont résulté.
Comme la majorité des destinations métropolitaines, la Gironde a néanmoins réussi à “sauver les meubles” grâce à un bon niveau de fréquentation française en haute saison, en particulier sur le littoral.
Mais les résultats enregistrés de mi-juillet à fin août ne suffisent pas à compenser un mois de juin très mauvais, une 1ère quinzaine de juillet en net repli, un mois de septembre décevant (après le classement du département en rouge – zone de circulation active du virus – le 26 août) et le déficit de clientèles étrangères.
75% des professionnels témoignent ainsi d’une fréquentation en baisse sur l’ensemble de la saison, baisse évaluée, tous territoires et activités confondus, à -25% par rapport à une saison 2019 qui, il faut toutefois le rappeler, avait atteint un niveau record en Gironde.
La baisse de fréquentation, accompagnée d’une diminution des dépenses des visiteurs, se traduit par un recul du chiffres d’affaires pour 82% des professionnels, avec une variation au-delà de -25% pour 43% d’entre eux.
Au niveau national, l’INSEE fait état de la dégradation forte et brutale du moral des chefs d’entreprise dans le secteur de l’hébergement-restauration, en lien avec le renforcement des mesures d’endiguement sanitaire depuis la rentrée.
Les professionnels du tourisme de Gironde font écho à ces inquiétudes. Soit ils prévoient une détérioration dans les 6 prochains mois en matière surtout de chiffre d’affaires (à 48%), de trésorerie (à 46%) et de réservations (à 45%). Soit ils sont dans l’incertitude (à 26% en moyenne) sur les perspectives de leur activité, dépendantes de l’évolution de la pandémie.
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